Fiche matériaux réalisée dans le cadre de la série TOPMatériaux visant à la mise en œuvre de matériaux biosourcés et premiers locaux dans la construction de grands bâtiments.
Depuis des siècles, par nécessité de créer des terres vivrières, de réguler les eaux de surface et de se loger, l’homme a mis en œuvre les matériaux de cueillette comme la pierre sèche. Celle-ci fut ensuite délaissée lors d’exode rural et de par l’avènement du béton. Aujourd’hui la préoccupation environnementale la projette comme une réponse innovante. En effet, bâtir la pierre locale à sec, sans aucun liant, confère à la maçonnerie des qualités inégalées : drainage, souplesse, résistance et facilité d’entretien. Différents programmes de recherche apportent désormais la preuve de l’intérêt de restaurer et de construire en pierre sèche : terrasses, clôtures, barrages, berges, chemins, calades etc. La matière première pro-vient de carrières avoisinantes, d’épierrage du terrain, d’extraction hors carrière ou du réemploi d’anciens ouvrages.
Ce savoir-faire de murailler et cette technique de maçonnerie bénéficient de plusieurs reconnaissances. Ils sont le fruit d’une démarche de filière née en Vaucluse, portés par un collectif de professionnels de différents horizons qui fut coordonné par la Chambre de métiers et de l’artisanat (membre co-fondateur de la FFPPS) entre 1999 et 2017.
Fiche réalisée en 2021 par Claire Cornu, Sébastien Guillot, Paul Arnault et Thierry Bourceau.
Vous pouvez également consulter l’article « La pierre sèche remonte la pente » sur le site internet de l’hebdomadaire TPBM, ainsi que les webinaires « La pierre sèche : un pratique d’avenir » organisé le 25 mars 2022 et « Pierre & réemploi : Retour d’expérience des Muraillers de Provence » organisé le 19 octobre 2022.