Par sa dimension globale, le bioclimatisme peut servir de fil conducteur structurant dans l’approche conceptuelle des quartiers durables.
Les villes et villages méditerranéens ont été façonnés traditionnellement pour s’adapter et faire face aux fortes chaleurs, aux pluies torrentielles, au relief ainsi qu’à la rareté de l’eau douce. Les développements de la ville moderne se sont inscrits, en grande partie, en rupture de ce savoir séculaire.
Aujourd’hui, les enjeux climatiques et sanitaires menacent de rendre la vie en ville insupportable et exigent de concevoir les projets urbains autrement. Alors que de nombreuses expériences positives existent concernant la conception des bâtiments bioclimatiques, nous sommes désormais obligés de travailler cette notion à une échelle plus large, celle du hameau, du quartier ou même de la ville.
L’urbanisme est confronté à de nouveaux défis et le bioclimatisme est une solution pertinente, mais aussi une nécessité :
- Que recouvre exactement le principe d’une conception bioclimatique en matière d’aménagement urbain ?
- Comment le mettre en oeuvre ?
Concevoir bioclimatique à l’échelle du quartier, c’est avant tout adopter une approche multicritères qui consiste à prendre en compte le contexte environnemental dans toutes ses composantes, à valoriser le site, à tirer parti des atouts du climat, et à utiliser ses ressources tout en se prémunissant de ses effets indésirables. Cette approche présente de nombreux avantages. Elle permet de prendre en compte le temps long et l’espace large du quartier et offre un potentiel de mise en valeur de solutions mutualisées.
Par un travail sur toutes les composantes du quartier (mobilité, construction, énergie, eau…..), le projet s’adapte au site et à son positionnement face aux éléments naturels. Il développe des stratégies pour minimiser les impacts préjudiciables et garantir un confort pluri-sensoriel (visuel, acoustique…).